GovSat-2: Yuriko Backes a présenté le projet de loi concernant l'acquisition, le lancement et l'exploitation d'un nouveau satellite de communication de défense

Le 24 septembre 2025, la ministre de la Défense Yuriko Backes a présenté à la commission de la Défense de la Chambre des députés le projet de loi autorisant le gouvernement à financer l'acquisition, le lancement et l'exploitation du satellite GovSat-2, destiné aux communications gouvernementales et militaires, ainsi qu'à acquérir des capacités satellitaires.

Le projet GovSat-2 s'inscrit dans la continuité du programme GovSat-1, le premier satellite destiné aux communications gouvernementales et de défense, lancé en 2018 par la LuxGovSat S.A., partenariat public-privé et co-entreprise à parité égale entre le gouvernement luxembourgeois et SES Astra S.A. Le futur satellite GovSat-2 rejoindra le GovSat-1 en orbite géostationnaire, couvrant les mêmes zones d'intérêt –Europe, Afrique, et Moyen-Orient - tout en offrant des capacités accrues, accessibles au Luxembourg, à ses partenaires et Alliés.

"GovSat-2 s'inscrit pleinement dans l'ambition du gouvernement d'investir dans des projets de défense stratégiques ayant des retombées économiques significatives. Il renforcera la visibilité et la crédibilité du Luxembourg dans le secteur spatial de défense et de sécurité." a déclaré Yuriko Backes.

Le financement du programme prévoit une augmentation de capital de 101 millions d'euros dans LuxGovSat par la Défense luxembourgeoise, avec une contribution équivalente de SES. La Direction de la défense restera "anchor customer" de LGS, avec une prise ferme de capacités de communication satellitaire à hauteur de 180 millions d'euros au cours des 12 années qui suivront la date de mise en opération du GovSat-2. Jusqu'à 20 millions d'euros sur deux ans sont prévus par le projet de loi pour conserver des capacités GovSat-1, en attendant la mise en service du nouveau satellite. S'y ajoute une enveloppe budgétaire de 200 millions d'euros pour faciliter la conclusion de coopérations internationales et pour garantir la souplesse d'exécution ainsi que la résilience du projet face à des évolutions géopolitiques et technologiques souvent imprévisibles.

Le domaine spatial est essentiel dans le dispositif de dissuasion et de défense collectives de l'OTAN et constitue un enjeu stratégique et une priorité au sein de l'Union européenne. Dans un contexte géopolitique en évolution rapide, la capacité de disposer de communications sécurisées et fiables est cruciale. En sus, les besoins en communications satellitaires des forces armées vont connaître une croissance significative au cours des prochaines années, à la fois en quantité et en qualité de service. Le lancement d'un deuxième satellite de communication est ainsi essentiel et nécessaire également en termes de résilience.

Le projet GovSat-2 tiendra compte des besoins actuels, de l'évolution des technologies et surtout du contexte spatial de plus en plus marqué par une augmentation des menaces. Ainsi, le satellite sera protégé afin d'assurer la disponibilité des services en environnement hostile et il intégrera des technologies avancées, notamment des capacités sur bande SHF (super haute fréquence), couvrant notamment les bandes de fréquence militaire X et Mil-Ka, complétées par une capacité tactique UHF (ultra haute fréquence).

Alors que les satellites jouent un rôle crucial dans les communications militaires, la navigation, le commandement des opérations ou encore la transmission de données stratégiques, ils sont devenus des cibles prioritaires dans toute stratégie de déstabilisation ou de confrontation asymétrique. Le GovSat-2 est une réponse stratégique à ces évolutions: il s'agira d'une capacité souveraine, protégée, plus performante, intégrant des technologies de durcissement, de cryptage, de bande passante flexible et de systèmes antibrouillage avancés.

Communiqué par la Direction de la défense