François Bausch dresse le bilan des émissions de gaz à effet de serre de la Défense luxembourgeoise

En date du 3 décembre 2021, le Vice-Premier ministre, ministre de la Défense, François Bausch, a présenté – pour la première fois au Luxembourg – aux membres de la Commission de la Sécurité intérieure et de la Défense de la Chambre des députés un bilan des émissions de gaz à effet de serre de la Défense luxembourgeoise suivi d'initiatives pour surmonter les défis de réduire ces émissions.

Ainsi, en 2019, la Défense luxembourgeoise (direction de la Défense et Armée) émettait 19.330 tonnes de gaz à effet de serre ce qui représentait environ 1,5% des émissions totales du pays.

Dans sa présentation, le Vice-Premier ministre a détaillé l'évolution des émissions de gaz à effets de serre entre 2017 et 2020 et mis un accent particulier sur les cinq sources d'émissions les plus importantes en volume, à savoir les émissions provenant de la production des biens et services achetés par la Défense, de l'aviation militaire, du chauffage des immeubles, des véhicules automoteurs et finalement les émissions de la fabrication et du lancement du satellite GovSat-1 en 2018.

Le ministre de la Défense a détaillé les pistes mises en œuvre en vue de réduire l'empreinte carbone de la Défense. Ainsi, pour ce qui est des infrastructures, à terme, la rénovation de la caserne du Herrenberg avec les meilleures technologies disponibles en matière d'isolation et d'efficience énergétique permettra de réduire considérable émissions liées au chauffage des immeubles. Malgré une augmentation de la surface de 25% des installations militaires, les émissions devraient diminuer de 78%. Une augmentation de part des énergies renouvelables et la production d'énergie électrique par l'Armée permettra de diviser les émissions liées à l'achat d'énergie électrique par deux.

Une réduction des émissions de gaz à effet de serre directes dues à l'opération des véhicules et avions n'est cependant pas possible à court terme puisqu'il n'existe actuellement aucun véhicule et aucun avion militaire neutre en carbone sur le marché.

La Défense luxembourgeoise a néanmoins mis en œuvre plusieurs mesures permettant une diminution des émissions indirectes. Il s'agit notamment du "Joint Procuring" et du "Pooling & Sharing" des capacités avec d'autres alliés. Grâce à ces mécanismes, moins d'engins devront être produits, ce qui a une incidence sur les émissions indirectes. La flotte binationale belgo-luxembourgeoise des aéronefs A400M, l'European Air Transport Command (EATC) ou le Multi-Role Tanker Transport (MRTT) n'en sont que quelques exemples.

La Défense luxembourgeoise s'est aussi engagée à électrifier progressivement sa flotte de véhicules civils, qui compte actuellement déjà 21% de véhicules plugin hybrides et 21% de véhicules électriques. Elle intégrera des critères d'efficience énergétique dans les futurs processus d'acquisition de véhicules. Finalement la Défense s'engage à investir davantage dans la recherche et le développement et l'innovation technologique pour contribuer à mettre au point des carburants et systèmes de propulsions neutres en carbone.

Finalement, la Défense prévoit de compenser les émissions qui ne sauraient être réduites à ce stade, à travers l'acquisition de certificats d'émissions générés dans le cadre de projets internationaux de séquestration de gaz à effet de serre. A cet effet, 400.000 euros ont d'ores et déjà été réservés dans le budget de la Défense pour l'exercice 2022.

"Cette étude démontre que, malgré l'impossibilité de réduire actuellement les émissions directes provenant des véhicules et avions militaires, la Défense possède encore un grand potentiel de réduction de son emprunte carbone." a déclaré François Bausch. "Je suis déterminé à mettre en œuvre tous les moyens en ma possession pour que notre armé devienne une armée plus verte tout en augmentant son opérabilité." a conclu le Vice-Premier ministre.

Communiqué par la Direction de la défense

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