Intervention de Lydie Polfer au sujet de la diversité des langues et de l'élargissement de l'Union européenne au colloque à Grenoble

Votre colloque se tient à un moment décisif pour l'avenir de la construction européenne, à l'aube de l'entrée de 10 nouveaux pays dans l'Union, le plus vaste élargissement jamais entamé. Il coïncide aussi avec la fin des travaux de la Convention et l'ouverture prochaine de la Conférence Inter-gouvernementale qui doit décider de l'architecture future de la nouvelle Europe. Ce moment est également fondamental pour la question des langues dans l'Union, question qui est au centre même de l'unification européenne et qui intéresse directement tous nos citoyens.

En tant que Luxembourgeoise, je suis toujours très heureuse de pouvoir aborder le thème des langues, car il s'agit d'un sujet qui passionne tout particulièrement mes compatriotes. Il serait d'ailleurs difficile pour un Luxembourgeois de ne pas s'intéresser  à cette question, car nous sommes habitués à vivre dans un environnement où plusieurs langues cohabitent harmonieusement et à nous exprimer quotidiennement dans 2, 3 parfois 4 langues différentes. S'interroger sur la place des langues  et leur interrelation, mais surtout connaître et reconnaître l'importance qui revient au respect de la diversité linguistique nous est devenu en quelque sorte une seconde nature.

En effet, la situation linguistique assez particulière au Luxembourg pourrait, sous certains aspects, servir un jour de laboratoire ou de modèle pour l'Union. Notre langue maternelle est le luxembourgeois mais, tout autour de nous, d'autres langues sont omniprésentes. L'école nous apprend, dès le début de notre scolarité, les langues de nos voisins, germanophones et francophones et, plus tard au niveau secondaire, l'anglais. Nous y côtoyons également les langues des importantes communautés portugaise et italienne.

Grâce à tout cela, nous sommes bien armés pour la vie dans une société  multilingue, car, depuis notre plus bas âge, nous sommes conscients que les langues façonnent notre manière de penser et de nous exprimer, qu'elles véhiculent notre culture et qu'elles peuvent nous offrir en partage celle de nos voisins.

L'Europe telle que nous la concevons est un espace plurilingue et multiculturel. L'Union européenne restera, même après l'adoption d'un nouveau traité, une Union volontaire d'États ayant leur propre histoire, leurs propres structures politiques, économiques et sociales, leur propre patrimoine culturel, leur langue ou, le plus souvent, leurs langues, au pluriel.

Pour créer un espace européen où chaque citoyen peut trouver sa place et s'épanouir, le respect de son identité culturelle et linguistique est essentiel. Le corollaire de ce constat est que la connaissance de la langue et de la culture de nos voisins est tout aussi nécessaire pour faire évoluer l'œuvre entreprise en commun, pour favoriser et encourager la tolérance et  la compréhension et donner âme à la démocratie.

Dans cette Europe des citoyens, multilingue et pluriculturelle, peu importe le nombre de langues que nous maîtrisons ou le degré d'éloquence que nous atteignons dans plusieurs d'entre elles, il est un fait que nous gardons un lien tout particulier avec notre langue maternelle, qui, en règle générale, nous sert de cadre de référence et constitue notre première attache avec la communauté humaine. "Ma première Nation a été la langue portugaise," traduit si bien l'écrivain Fernando Pessoa ce sentiment, en ajoutant, "le premier instinct social est celui de la langue maternelle."

Ce sentiment et cette expérience étaient sans doute à l'origine de l'inscription du principe de l'égalité de toutes les langues officielles de l'Union dans les textes qui régissent le fonctionnement des institutions communautaires. Je voudrais simplement rappeler que le tout premier règlement adopté en 1958 par ce qui était alors la Communauté économique européenne dispose que tous les documents de portée générale sont rédigés dans toutes les langues officielles. De même, le traité instituant la Communauté européenne énonce que tout citoyen de la Communauté peut écrire à toute institution de l'Union dans l'une des  langues officielles et recevoir une réponse dans la même langue.

Le souci de garantir que tout citoyen sera à même de comprendre et de lire dans une langue qui lui est familière les documents importants de la législation européenne  est donc ancien et il fait partie intégrante du processus d'unification européenne comme de nos traditions en matière linguistique. 

Une meilleure connaissance mutuelle et une compréhension accrue entre Européens, tel était une des missions de l'unification européenne. L'aspiration profonde des pères de l'Europe n'était, d'après la formule célèbre de Jean Monnet pas de coaliser des Etats mais d'unir des peuples. Union dans la différence, union dans la complémentarité, union dans le respect mutuel puisque notre Union est justement une mosaïque de langues et de cultures dont la diversité représente son originalité et sa richesse. A nous non seulement de la préserver mais aussi de la développer et de l'ancrer dans nos habitudes.

L'Union européenne s'est dotée d'institutions à pouvoir décisionnel, susceptibles de s'adapter aussi bien au changement qu'à la diversité. Dans ce contexte, la communication plurilingue constitue précisément un facteur d'intégration, permettant aux représentants des différents Etats de s'exprimer dans la langue qu'ils maîtrisent le mieux pour présenter leurs arguments et défendre leurs idées et leurs intérêts.

L'emploi, sur un pied d'égalité, des langues officielles garantit que chaque citoyen peut facilement s'informer et qu'il peut participer aux débats, condition essentielle à un fonctionnement transparent et démocratique de l'Union. Le respect des droits élémentaires des citoyens ne permet actuellement pas d'imaginer une autre solution.

Afin de garantir ces principes qui sont à la base de nos sociétés participatives, l'Union s'est donnée les moyens requis. La Commission dispose d'un service de traduction  qui produit actuellement quelque 1,3 million de pages par an. Pour ce faire, il emploi environ 1300 traducteurs, ainsi que d'un certain nombre de traducteurs indépendants qui la soutiennent sur une base contractuelle. Le Parlement européen dispose lui aussi de 450 traducteurs alors que toutes les autres institutions et agences de l'Union ont recours au Centre commun de Traduction, installé à Luxembourg et qui peut compter sur les talents de 150 fonctionnaires.

L'élargissement va probablement porter le volume des traductions à près de 2,4 millions, et rendre nécessaire le recrutement de 40 traducteurs supplémentaires par nouvelle langue pour les services de la Commission. L'interprétation des quelque 11 000 réunions annuelles qu'organisent la Commission, le Conseil, le Comité économique et social et le Comité des régions  est assurée par un Service commun d'interprétation, qui emploie actuellement environ 700 interprètes.

Globalement les services linguistiques estiment que chaque nouvelle langue rendra nécessaire le recrutement de 110 spécialistes pour assurer les traductions et interprétations nécessaires.

L'effort est donc considérable, les moyens mis en oeuvre pour rapprocher les citoyens des institutions européennes, pour garantir que chaque citoyen pourra consulter les textes qui le concernent dans sa langue et que les représentants des citoyens dans les institutions puissent s'exprimer et faire valoir leurs arguments dans leur langue maternelle, peut sembler démesuré. Et pourtant, le coût du fonctionnement de l'Union dans les onze langues officielles, toutes institutions confondues, n'est que de deux euros par citoyen et par an. Dépense modeste, mais elle garantit la transparence du processus décisionnel et un fonctionnement démocratique des institutions.

L'élargissement qui doit engendrer un coût légèrement supérieur dans une Union plus vaste, doit-il mettre en question cet acquis et la pratique du multilinguisme?

Je suis persuadée que non.

L'élargissement constitue certes un défi de taille pour les responsables des services de traduction. Avec l'adhésion de dix nouveaux États membres, à partir de 2004, neuf nouvelles langues, et peut-être même dix viendront s'ajouter aux 12 langues officielles. À plus long terme, l'Union doit aussi se préparer à intégrer le bulgare et le roumain, langues des deux pays qui devraient  adhérer en 2007. 

Les arguments qui plaident en faveur du maintien du système de l'égalité statutaire des langues officielles sont bien connus puisqu'ils sont les mêmes qui nous ont amené à introduire ce système.

Mais l'Union n'évolue pas en vase clos, elle ne vit pas détachée des réalités et des évolutions. Sur le plan de la pratique linguistique nous constatons, ces dix dernières années, une tendance vers une situation hégémonique, implantant l'usage presque exclusif de l'anglais dans les domaines scientifique et économique. La politique linguistique européenne s'oppose à cette évolution en propageant un modèle de diversification culturelle et linguistique, réaffirmé dernièrement par les traités.  Ainsi, l'article 151 du traité fait explicitement référence au "respect de la diversité nationale et régionale" et  à la promotion de la "diversité des cultures".

Si depuis longtemps nous savons que la question des langues et de leur utilisation ne peut être réduite à ses aspects pratiques ou organisationnels, l'année européenne des langues ((2001)) nous a permis de prendre conscience, à tous les niveaux, à la fois de la formidable richesse que constitue la diversité des langues en Europe, et de  notre attachement vis-à-vis de notre langue ou de nos langues.

Le génie de l'Europe, ce qui a fait sa force, est d'avoir, dès la Rome antique, laissé se nouer librement le dialogue de ses cultures. Cette diversité, vécue comme une chance, ce sont essentiellement nos langues qui  la portent. C'est pourquoi nous devons veiller à ce que chacune d'elle garde droit de cité dans les discussions et les travaux au sein de l'Union européenne. Nous voulons certes d'une Europe qui parle d'une même et seule voix, mais dans toutes ses langues et avec toutes sa conviction.

L'Europe, projet populaire et  porté par l'ensemble de nos citoyens, ne peut faire l'économie de la langue de certains de ses citoyens qu'au risque de perdre définitivement leur adhésion et leur engagement.

Pourtant, la pratique linguistique européenne est aussi caractérisée par des tendances favorisant l'utilisation de l'anglais : à l'intérieur des institutions, lors des discussions informelles ou encore lors de consultations entre experts. Les protagonistes de cette évolution avancent qu'un tel modèle rencontrerait un degré d'acceptation relativement élevé, surtout en relation avec l'élargissement.

Nous sommes évidemment tous d'accord pour que l'Anglais en tant que lingua franca ait un rôle à jouer, en Europe et ailleurs, comme cela était le cas pour d'autres langues à d'autres époques, mais sa seule connaissance ne saurait être la panacée. L'année européenne des langues nous a révélé entre autre qu'une majorité de nos  citoyens ne souhaite pas limiter les connaissances et la pratique à une seule langue passe-partout, mais favorise au contraire la promotion de la diversité linguistique et un apprentissage plus large des langues. Nous avons tous compris qu'une véritable compréhension et appréciation en profondeur de la culture de nos partenaires passe nécessairement par un contact direct rendu possible grâce à la maîtrise des langues.

Le fait d'apprendre d'autres langues nous encourage à nous ouvrir à d'autres personnes et à comprendre d'autres cultures et d'autres visions. Vous serez d'accord avec moi, j'en suis sûre : ce sont des aptitudes essentielles dans  un monde menacé par l'intolérance, la mise en avant des différences, le racisme et la xénophobie.

Au-delà de cette considération d'ordre philosophique, des arguments d'ordre pratique plaident avec force pour un multilinguisme vivant en Europe. Maîtriser plusieurs langues est aussi une condition clé pour améliorer la compétitivité économique de l'Europe, car vaincre les barrières linguistiques est une nécessité pour permettre une plus grande mobilité de nos étudiants  et des travailleurs qui souhaitent travailler ou étudier dans un autre Etat membre et tirer avantage de libertés fondamentales offertes par l'Union et la suppression des frontières.

Si j'ai évoqué au début de mon intervention la situation spécifique du Luxembourg, je ne visais point un transfert de notre pratique au niveau européen. L'exemple luxembourgeois peut cependant nous apprendre qu'en matière de pratique linguistique le pragmatisme et les traditions solidement ancrées et acceptées par les citoyens peuvent nous guider dans la recherche d'une solution durable. Le Luxembourg a réussi a trouver au cours de son histoire un tel équilibre basé sur une utilisation conjointe de 3 langues. A ma connaissance il est à ce jour le seul pays en Europe à accorder dans la vie quotidienne une large place à des langues qui ne sont les langues maternelles d'une partie importante de sa population. Notre géographie et notre histoire peuvent certes expliquer cette évolution, mais elles ne sauront prévoir quel sera un jour la pratique linguistique dans l'Union.

Mon expérience de parlementaire européen d'abord, de représentant national au Conseil de l'Union par la suite m'a appris que la diversité linguistique est l'une des particularités les plus attachantes de nos institutions. Pour les citoyens de l'Europe, savoir que leur langue nationale, même si elle est peu usitée hors de leurs pays, est pleinement reconnue, crée un sentiment de reconnaissance d'identité qui marque favorablement les esprits même les plus sceptiques à l'égard de la construction européenne.

Je crois pouvoir dire que dans tout l'éventail des sensibilités qui composent nos sociétés, chacun s'accorde à refuser une Europe qui tenterait d'uniformiser nos identités culturelles en laissant s'instaurer, ouvertement ou insidieusement, la pratique d'une langue dominante, au seul nom d'une prétendue efficacité

Cette langue courrait elle-même le risque de se vider de sa finesse, par la force des choses, et d'être réduite au rang de langue vernaculaire minimale. Son usage quasi exclusif entraînerait, de fait, un appauvrissement de la pensée, qui serait préjudiciable à la communauté tout entière. Autant le domaine technique ou commercial peut autoriser une langue de commodité, autant cette commodité ne peut s'appliquer de même manière dans le domaine beaucoup plus subtil de la pensée politique, lors de l'élaboration de normes législatives ou dans le domaine de la culture qui vit pour l'essentiel de l'échange d'idées et d'arguments et qui puise sa force dans un débat enrichissant.

S'il est une leçon que l'exemple luxembourgeois nous suggère c'est qu'une solution durable, car équitable, ne saurait évincer une langue au profit d'une autre.

Dans le paysage linguistique de l'Europe, le Luxembourg et la langue luxembourgeoise se situent sur la frontière entre, d’une part, les langues germaniques et, d’autre part, les langues romanes qui, depuis huit siècles, traverse cette partie du continent. Le luxembourgeois parlé par la grande majorité de la population fait partie des langues germaniques de l'ouest qui ont subi l'influence du français lors de sa progression vers l'est et dont le néerlandais et le flamand constituent les branches les plus importantes.

Depuis le XIVe siècle, le Luxembourg connaît également une longue tradition française, car ses souverains ont pour la plupart été instruits à la cour des rois de France et les acquisitions territoriales se sont faites principalement dans les Ardennes qui se situent en territoire francophone. La chancellerie des comtes de Luxembourg a également été parmi les premières à abandonner le latin au profit du français et de l'allemand, et elle avait établi un bilinguisme écrit dès 1350. Ce bilinguisme de l'écrit s'est perpétué de nos jours, où il est même devenu un trilinguisme depuis que l'emploi du luxembourgeois s'est également imposé à l'écrit par un lent processus d'émancipation.

En outre, le Grand-duché de Luxembourg compte de nos jours un grand nombre de résidents étrangers, pratiquement un tiers de sa population, qui parlent d'autres langues que le luxembourgeois, le français ou l'allemand. Selon une enquête gouvernementale récente (1998), 17 % des Luxembourgeois parlent plus d'une langue avec leurs enfants, 53 % parlent plus d'une langue avec leurs amis et 70 % parlent plus d'une langue au travail. C'est donc dire que les Luxembourgeois ne sont guère arrêtés par la barrière des langues.

L'usage des langues n'est pas réglementé par la Constitution mais par une loi adoptée en 1984 fixant une pratique établie de longue date. Aux termes de cette loi «Le luxembourgeois est la langue nationale des Luxembourgeois.» Il n'y a pas, au sens juridique du terme, de langue officielle dans le Grand-Duché, mais la langue de la législation écrite est le français, alors que les langues administratives et judiciaires sont le français, le luxembourgeois et l'allemand. Dans les faits, le français est la langue courante de l'Administration et dans les écoles de niveau secondaire notamment à l'écrit; alors que le luxembourgeois l'emporte à l'oral.

Le sondage révèle par ailleurs que le luxembourgeois est la langue la plus utilisée dans la vie privée, les spectacles, les cérémonies religieuses, les conférences et les tribunaux. Le français reste la langue dominante au travail, dans les relations professionnelles et administratives,  dans les cafés, les restaurants et dans les magasins. Par contre, les Luxembourgeois préfèrent l'allemand pour les journaux, la télévision, la lecture en général et à l’école primaire. Dans les faits, la presse du pays donne les nouvelles et les analyses politiques en allemand et en français, présente les annonces administratives ou officielles uniquement en français, tandis que les annonces publicitaires et le carnet mondain ainsi que le courrier des lecteurs sont rédigés indifféremment dans les trois langues du pays.

Au Parlement, les députés s'expriment presque uniquement en luxembourgeois, rarement en français, mais tous les procès-verbaux et toutes les lois ne sont rédigés qu'en français. De même, les réunions du Conseil des Ministres ne se déroulent qu'en luxembourgeois, mais les procès-verbaux sont consignés en français.

L'Union européenne connaîtra-t-elle un jour un arrangement d'un type similaire? Il est certainement prématuré de le dire. Par contre, dans la situation actuelle, caractérisée par l'effacement des frontières physiques et des distances, l'ouverture des marchés,  l'accélération des communications, l'ampleur des réseaux de diffusion, tout converge vers plus d'échanges et de liberté. Dans l'ère des communications électroniques, la loi des économies d'échelle et de la production de masse se fait moins pressante. En même temps, la mondialisation est la promesse d'horizons nouveaux, de mélanges exaltants et d'échanges entre les cultures et les langues, à condition que nous soyons à même de tirer avantage de ces opportunités.

Par leur action, les pouvoirs publics doivent contribuer à éviter que, dans le sillon de la mondialisation, faute d'action volontariste, tout converge vers le règne du plus fort et le triomphe de ce qui est formaté à l'avance  pour le plus grand nombre. Une telle évolution déboucherait en fin de compte sur un affrontement entre un modèle dominant et toutes les autres cultures et langues qui s'en sentiraient marginalisées.

Au moment où se joue une part essentielle de l'avenir des langues et des cultures, donc de nos identités, il revient aux institutions publiques de préserver et d'enrichir le patrimoine des nations, d'honorer le génie de tous nos citoyens, les traditions et les savoirs de nos sociétés et d'assurer leur expression libre et plurielle.

L'année européenne des langues nous a également appris que le combat pour la diversité ne doit pas plier devant le commerce et qu'il faut, par l'éducation, donner à chacun les clés d'une participation accrue. Conscients de la complexité du monde contemporain, il est notre devoir de défendre sa diversité, source de richesse et de progrès. Il y a des frontières que la mondialisation n'a pas le droit d'abolir. Ce sont celles qui nous permettent de passer d'une langue à une autre, d'une culture à une autre, qui nous apprennent qu'il n'y a pas de langue mais des langues, que l'universalité de l'homme s'incarne dans le particulier et que nous devons conserver et développer cette richesse comme un des biens les plus précieux de l'humanité.

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